Efficacité du prochain Gouvernement: Des indiscrétions s’expriment

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Quatre jours après sa dissolution, la composition du prochain gouvernement tant attendu ne devrait plus tarder. La liste d’une équipe de bagarreurs devrait certainement tomber dans les toutes prochaines heures. Les nouveaux combattants devront accompagner Amadou Ba dans sa mission de quête des voix des sénégalais. Dans les couloirs du palais, on dit que l’enfant des Parcelles Assainies disposerait de la carte blanche du « big boss » pour choisir ses « hommes de combat » et les placer aux postes stratégiques. Depuis la dissolution du gouvernement la semaine dernière, des noms fuitent. Au ministère de l’agriculture, l’on annonce Samba Ndiobel Ka qui occupait le poste de ministre du développement communautaire pour succéder à son principal rival, Aly Ngouille Ndiaye, devenu dissident au Djolof, et qui a fini par tourner le dos au poste à l’annonce du choix de Amadou Ba comme candidat de Benno Bokk Yakaar.
C’est certain, on en reparle, la bataille du Djolof aura bel et bien lieu.
L’on parle aussi du retour de Me Oumar Youm dans le gouvernement de Amadou Ba, acte 2. D’autres noms sont aussi donnés comme celui de l’administratrice du Fongip, Thérèse Faye Diouf.
Il est aussi annoncé le départ de Antoine Félix Diom du ministère de l’interieur pour rejoindre prochainement le cabinet du président Sall. Des indiscrétions avancent aussi la création d’un ministère en charge des élections qui se trouve être une vieille doléance de l’opposition qui sera peut-être satisfaite enfin à moins de cinq mois des joutes électorales.

Situation inédite! Trouvent certains qui se demandent pourquoi le chef d’équipe reste. Ils s’étonnent et parlent d’impertinence de remanier et de garder le premier ministre.
Aura-t-il suffisamment de temps pour battre campagne et s’occuper des affaires de l’Etat et des préoccupations des concitoyens? Autant de questions que l’on se pose sans en voir les réponses. Mais, en toute objectivité, les tenants du pouvoir ont surtout besoin, pour l’heure, d’un gouvernement politique sans technocrates ni experts en vue de préparer la présidentielle avec notamment des alliances en renfort.

Pourquoi la fonction de premier ministre ne devrait pas être conciliable avec son statut de candidat? À mon sens, cela ne devrait pas poser un problème si le chef du gouvernement a les épaules assez larges pour faire face aux chantiers de l’Etat et répondre aux attentes et préoccupations des populations.
Et s’il se donne le temps de pouvoir évacuer efficacement les affaires courantes, puisque, déjà, pendant plusieurs mois, il a cumulé, avec son poste, les départements des sports, de l’élevage et de l’agriculture et pendant tout ce temps, nous n’avons pas entendu de grogne et encore moins de critique de la part des acteurs de ces stations ministerielles.

Même si, en ce moment, le Président Sall
s’attéle à monter de nouvelles alliances pour convaincre à nouveau les sénégalais, l’essentiel est que cela ne soit pas dommageable pour le fonctionnement des institutions de la République.
Tant que les affaires courantes et autres dossiers de l’Etat pourront être évacuées, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Parce que aussi, quoi que l’on puisse dire, la question de l’inflation est encore là avec les prix n’arrêtent pas de flamber, sans oublier le phénomène de la migration irrégulière avec les nombreux jeunes qui bravent tous les jours la mer et le désert à la recherche d’une vie meilleure. Donc même s’il sera combatif, le prochain attelage gouvernemental devra en même temps être en mesure de faire face à tous ces problèmes que les sénégalais vivent au quotidien et se concentrer sur les grands chantiers. Le cas contraire, il y aura forcément des conséquences négatives non seulement pour le candidat Amadou Ba mais aussi pour la coalition au pouvoir et c’est à éviter à tout prix avec la nouvelle équipe gouvernementale.

A. Saleh