Transformation des produits halieutiques: Les actrices étalent leurs difficultés

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Exerçant un métier qui ne bénéficie d’une protection juridique, les femmes transformatrices de produits halieutiques regroupées au sein du réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Refepas) continuent de réclamer la signature du décret de reconnaissance et de professionnalisation des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques qui existe depuis 2017 en profitant d’un atelier organisé par le projet Feed futur Sénégal-Dekkal Geej  sur la professionnalisation de la transformation artisanale des produits halieutique dans le cadre de son appui à la durabilité de la  pêche. Les femmes transformatrices de produits halieutiques au Sénégal rencontrent des difficultés de financement dans le cadre de leur activité. Ces difficultés sont liées à un système de financement contrôlé par des non sénégalais.  « J’avais identifié dans le secteur de la pêche des difficultés de financement due aux faites qu’aujourd’hui le système est régi par des étrangers, je ne vais pas les citer nommément, qui leur prête de l’argent. Et à la fin de la journée, ils leur réclament, au moins par exemple si vous donnez 100 milles francs, 5000 milles  francs la journée. Tous les bénéfices que les femmes peuvent avoir repartent vers ces personnes », soutient Matar Thiam, un expert ayant mené une étude commanditée par l’Usaid et qui rentre dans le cadre de l’amélioration de l’hygiène dans la transformation des produits halieutiques. Ces femmes transformatrices des produits halieutiques ne pouvant pas prendre entièrement en charge tout le processus de transformation de leur produits parce qu’elles   « sont limitées et ne peuvent accéder à la matière première » que des étrangers qui ont des moyens financiers viennent investir le secteur   en  « transformant » ces femmes  en « ouvrières». « Conscient de ça, nous avons préconisé que ce serait bien de mettre des lignes de crédit au niveau des sites de transformation parce qu’elles ont démontré leur capacité à rembourser. Et à partir de ce moment la difficulté qu’elles ont est que le niveau des lignes de crédit est tellement faible que peu en bénéficie. Et l’idéal est d’avoir le maximum de fonds possible et de les laisser gérer. Parce qu’ils ont un système de ristourne sur les fonds qu’ils prêtent qui régénèrent cet apport-là. Ce qui fait en quelques années si vous partez d’un million en quatre ans vous pouvez vous retrouvez à dix millions que génèrent ces fonds et qui sont réutilisés par les femmes», avance l’expert. Il suffit selon lui de trouver « un modèle d’amorçage pour ces femmes spécifiquement » et c’est ce mode de financement qu’on essaie de promouvoir pour ces femmes qui interviennent dans le secteur de la transformation des produits halieutiques. L’Usaid est en train de travailler pour trouver des partenaires à ces femmes-là.   Comptant sur leur activité pour entretenir leurs familles, ces transformatrices de produits voient leur activité soit menacée par le manque d’argent. Le manque d’hygiène et d’accès aux marchés constituent les autres difficultés auxquelles elles font face et sur lesquelles le gouvernement sénégalais est en train de travailler en mettant des sites pilotes pour leur permettre d’y dérouler leur activité. Le plus grand site se trouvant à Thiaroye, les autres de sites sont à Kayar, à Joal, à tous les ports de pêche, de débarquement de la sardinelle ou autre. Parlant du nombre de femmes intervenant dans le secteur de la transformation des produits halieutiques, il faut signaler que les dernières études font état de 7 milles qui y travaillent. « Il y a une base de données à reconstituer pour pouvoir les aider. Et d’où d’avoir une carte professionnelle pour pouvoir les aider », plaide M Thiam.

Mamadou Gueye

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