COP28 Dubaï: PACJA affiche des inquiétudes sur la crédibilité de la Conférence et en appelle à une action immédiate et substancielle….

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La Conférence des Parties de la 28ème (COP28), s’ouvre à Dubaï ce jeudi 30 novembre 2023 avec des inquiétudes de la part de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA). Ce consortium de 1000 Organisations issues de 51 pays, semble ne pas être rassuré de la crédibilité de cette COP28 suite à la désignation du  sultan Ahmed Al Jaber président de cet événement qui a des liens avec l’industrie des combustibles fossiles.

 

Alors que s’ouvre à Dubaï la 28ème Conférence des Parties (COP28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), fait face à la presse, une occasion de rappeler son engagement sans faille, à préconiser des mesures qui répondent efficacement aux défis climatiques urgents auxquels sont confrontés le continent africain et le reste du monde”.

Dr Augustine Njamnshi, président du comité des affaires techniques et politiques du conseil d’administration de la PACJA, Coalition africaine pour l’accès à l’énergie durable ACSEA,  Dr Mithika Mwenda Exécutif Directeur de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) et Eugéne Nforngwa, coordonnateur de projet Pacja, ont tour à tour, fait un diagnostic sans complaisance de la situation alarmante de l’Afrique et des africains, face au déréglement climatique et ses conséquences. Selon ces spécialistes, il urge d’agir et maintenant car le continent africain a assez souffert. Seulement, si la Cop28 etait l’ occasion de remédier à cette situation, un fait majeur semble troubler les esprits, la présidence notamment.

“Malgré l’attention mondiale portée aux questions climatiques, la PACJA reste donc profondément préoccupée par la crédibilité de la COP28, compte tenu des liens alarmants entre le président désigné de la COP, le sultan Ahmed Al Jaber, et l’industrie des combustibles fossiles”. Mieux, renseignent les experts de PACJA, “De récentes allégations selon lesquelles le président désigné de la COP exploiterait la conférence pour conclure des accords pétroliers et gaziers dans le monde entier ont jeté une ombre sombre sur les débats”.

Ne comptant pas capituler, La PACJA par la voix de Dr Auguste « maintient plus que jamais son rejet de l’aptitude du sultan al Jaber à diriger les travaux de la COP28 et exhorte toutes les parties à respecter les principes de transparence, de responsabilité et d’impartialité, garantissant que les résultats de la COP28 reflètent véritablement l’engagement mondial à lutter contre le changement climatique”.

La PACJA dans son point de presse, juge en fait incohérent et injuste que L’Afrique qui contribue trés faiblement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, continue de subir impunément les effets néfastes du changement climatique”. Fort de celà, elle en appelle à une action immédiate et substantielle pour remédier au manque flagrant de mesures d’adaptation suffisantes pour le continent. les délégués de L’Alliance ont été fermes dans leurs propos, préconisant la reconnaissance et au delà, la rectification immédite et sans condition de l’injustice historique à laquelle sont confrontées les nations africaines.

Poursuivant, les exposants ont également commenté et déploré l’hébergemet du  fonds pour pertes et dommages sous les auspices de la Banque mondiale, une institution historiquement chargée de diriger des politiques qui ont conduit au déclin économique catastrophique des pays du Sud.  “Même si les pertes et dommages ne relèvent pas de la compétence de la Banque, son historique de lourdeur des prêts aux pays africains soulève de sérieux doutes quant à sa capacité à gérer efficacement le fonds”, expliquent-t-ils.

Dans cette importante conférence de presse en ce jour d’ouverture de la Cop28, aucune question touchant les nations vulnérables n’ a été laissée en rade. Le contrôle exercé par les États-Unis, qui s’opposent à l’indemnisation des pertes et dommages, et qui met encore plus en danger l’intégrité du fonds a aussi été au coeur des échanges.  “Nous insistons sur la nécessité de créer un organisme plus neutre et responsable, proche des communautés confrontées aux aléas des catastrophes déclenchées par le climat, pour superviser le fonds des pertes et dommages, garantissant ainsi une compensation juste et équitable aux nations touchées”, ont-ils plaidé, soulignant “En outre, PACJA affirme que le financement des pertes et des dommages ne peut pas avoir un caractère volontaire et que les pays développés doivent donc s’engager à assurer un financement adéquat pour ce mécanisme”.

Dans le même registre, les experts soulignent la nécessité urgente de rendre opérationnel l’objectif mondial d’adaptation lors de la COP28, soulignant que les efforts d’adaptation doivent être intensifiés pour répondre aux besoins et aux circonstances particuliers auxquels sont confrontés les pays africains”.

l’épineuse question des financements qui chaque année refait surface est aussi une préocupation majeure de PACJA qui appelle à une augmentation significative du financement climatique en Afrique, en mettant l’accent sur un terme qui leurs tient à coeur, l’adaptation”.

l’alliance compte en effet se donner à fond pour que lors de cette COP,  les niveaux actuels de financement pour l’adaptation soient doublés afin de renforcer la résilience, la protection des communautés vulnérables et d’assurer le développement durable sur tout le continent.

Rappelant une necessaire rupture avec sa tradition, la Cop28 selon la PACJA doit délibérément rechercher un financement climatique basé sur des subventions, conformément à l’engagement mondial des pays développés à fournir des financements climatiques sous forme de subventions”.

Ainsi, renchérissent les experts, “Outre nos préoccupations concernant la crédibilité de la COP28 et les questions urgentes liées à l’adaptation et au financement, la PACJA souligne l’importance cruciale d’un bilan mondial complet et transparent en tant que mécanisme permettant d’évaluer les progrès collectifs vers la réalisation des objectifs de l’accord”.

Les experts de l’Alliance reviennent sur le bilan mondial, élément essentiel de l’Accord de Paris qui est fondamental pour garantir la responsabilité et conduire une action climatique ambitieuse à l’échelle mondiale. PACJA appelle par la méme occasion la COP28 à donner la priorité au renforcement du mécanisme de bilan mondial, en favorisant une évaluation complète et équitable des efforts mondiaux pour lutter contre la crise climatique”.

“Lors de ces étapes finales, la PACJA exhorte toutes les parties à s’engager activement dans un processus d’inventaire mondial inclusif et équitable qui reflète les perspectives et les expériences de toutes les nations, en particulier celles les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, comme les pays africains. Il est impératif que le Bilan aboutisse à un réengagement des pays développés en faveur de la réduction des émissions et à la fourniture d’un soutien adéquat aux pays en développement pour renforcer leur résilience grâce à des mesures d’adaptation”.

En outre, scandent-ils avec insistance, la PACJA rejette sans équivoque toutes les fausses solutions et les tactiques dilatoires qui menacent de saper les véritables progrès dans la lutte contre le changement climatique”.

Toujours dans sa dynamique de faire face, la PACJA exhorte toutes les parties à rejeter les approches qui se contentent de faire semblant de répondre aux préoccupations environnementales sans produire de résultats tangibles, équitables et durables. expliquant que “Les fausses solutions, telles que les systèmes de compensation carbone qui détournent l’attention des efforts réels de réduction des émissions, la géo-ingénierie et les tactiques dilatoires qui perpétuent l’inaction, ne font qu’exacerber la crise climatique, les injustices et les violations des droits humains”.

PACJA appelle enfin,  »à un engagement collectif en faveur d’une action substantielle et immédiate, ancrée dans la science, la justice et les principes de l’Accord de Paris”. Soulignant par la méme occasion,“la nécessité de mesures transparentes et responsables qui s’attaquent véritablement aux causes profondes du changement climatique, en préservant la santé de la planète et de ses habitants. La COP28 doit être un tournant, libre de l’influence de stratégies trompeuses et marquée par des solutions authentiques et transformatrices”, alerte PACJA.

En ces termes, les exposants concluent, “PACJA reste déterminé à favoriser une réponse mondiale juste et équitable à la crise climatique et appelle toutes les parties à la COP28 à donner la priorité aux besoins des personnes vulnérables non seulement en Afrique mais dans le monde, à démontrer un véritable engagement en faveur de la justice climatique et à travailler en collaboration pour garantir une un avenir durable pour tous”.

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