Rencontre pré-COP /l’Alliance Africaine pour la justice climatique (PACJA) fin prête

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Depuis la première COP qui s’est déroulée en 1995 à Berlin, en Allemagne, la Conférence des Parties se réunit chaque année sous la houlette de l’ONU, dans un des pays choisi pour organiser la session. Cette année c’est le pays des Emirates arabes qui est à l’honneur.

Du 30 novembre au 12 décembre en effet, le monde entier ( plus de 100.000 selon les organisateurs) se retrouve à Dubai pour un nouvel événement international consacré à la lutte contre le changement climatique, la 28e session de la Conférence des parties (COP) qui s’inscrit dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC).
Le choix de cette ville comme lieu de cet événement international majeur a cependant suscité des vagues de critiques, notamment de la part des défenseurs de l’environnement.
Ces derniers exigent des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. La controverse découle principalement du fait que les Emirats arabes unis sont d’importants producteurs de pétrole, générant environ 4 millions de barils de pétrole brut par jour. Cette production, vendue et consommée à l’échelle mondiale, contribue aux émissions de gaz à effet de serre alimentant le changement climatique, comme l’explique Jon Gambrell, directeur de l’information chez AP.
De plus, le choix de Sultan Ahmed Al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc, pour présider cet événement majeur est lui aussi contesté. Cette nomination a soulevé des interrogations quant à la neutralité des décisions prises lors de la COP28, alimentant ainsi le débat sur les liens entre intérêts économiques et réelles avancées environnementales.


Emirates organisateurs, Emirates pollueurs?
Il sera difficile pour certains, de convaincre les opinions publiques d’opter pour un modèle de croissance plus sobre en provenance des Émirats arabes unis.
Dubai, l’une des 7 villes qui composent les Emirates Arabes unis, compte à peine dix millions d’habitants et est le sixième émetteur mondial de CO2 par habitant, avec 22 tonnes par personne et par an.
Les Émirats arabes unis sont également le septième producteur de pétrole au monde, produisant et exportant près de 4 000 barils par jour.
Il est ainsi difficile selon les défenseurs de l’Environnement de donner sa bénédiction à un événement dédié à la lutte contre le réchauffement climatique organisé par l’un des plus grands pollueurs de la planète. Les avis sont cependant partagés sur cette question car d’autres comme dr Augustine deplore plutot la nomination de Al Jaber comme président de la
Cop que l’organisation de la Cop aux Emirates qui fait féjà partie de la convention. Demain ( jour d’ouverture de la conférence) fera jour.
Mais avant ça, à 24 heures du grand jour, l’équipe de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), est en réunion préparatoire de la COP28 ce 29 novembre à l’hotel Novotel de Dubai, sous la présidence du Dr Augustine Njamnshi, président du comité des affaires techniques et politiques du conseil d’administration de la PACJA, afin de mettre à niveau les membres mais également d’harmoniser les positions africaines, avant ce grand rendez vous sur le climat où l’avenir du continent se joue.

Pour rappel, PACJA est une coalition continentale de plus de 1000 organisations de la société civile (OSC) dans 48 pays africains, réunies dans le but commun d’aider à influencer les décisions pour la justice climatique, et le développement durable équitable. Une justice climatique qui rime avec l’équité et dont les droits humains sont au cœur de la prise des décisions et des mesures.
 »Notre position est inspirée par les luttes menées par les personnes en première ligne de la crise climatique – les femmes, les jeunes, les peuples autochtones, les petits agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les chasseurs et cueilleurs, les travailleurs, les syndicats–dont les voix ont été obscurcies par des fossiles impitoyablement agressifs du carburant, des sociétés transnationales accros au carbone et une partie des gouvernements de droite, mal intentionnés en termes d’auto-préservation et de capture de la CCNUCC pour servir leurs intérêts capitalistes », explique Dr NJAMNSHI de PACJA. Elle s’inspire en l’en croire, fortement des derniers rapports scientifiques, du 6e rapport d’évaluation du GIEC, du rapport 2023 sur les écarts d’adaptation du PNUE et des rapports et proclamations sur le financement climatique. Il s’agit d’une consolidation cumulative des points de vue, réflexions et déclarations/communiqués de plus de 2000 représentants d’horizons divers, qui ont participé aux réunions organisées par PACJA et ses partenaires sectoriels-thématiques tout au long de l’année en matière de changem 6ent climatique.


L’objectif principal de cette réunion pré-COP, poursuit il, est ainsi de consolider et de valider notre politique commune de la COP 28, position pour l’Afrique–et appeller les Parties à transcender leurs engagements et à «tenir la promesse» sur les actions nécessaires pour faire face à la crise climatique.
Sont attendues de cette rencontre pré cop, une position consolidée des acteurs non étatiques africains alignée sur la position de l’AGN et une stratégie pour l’engagement des acteurs non étatiques à la COP 28.
Ont participé à cette importante réunion, des Organisations de la société civile, des Institutions confessionnelles, des Groupements d’agriculteurs, le Groupe africain de négociateurs ainsi que les Partenaires de développement.

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