«Le PIDA a largement contribué dans la connectivité des communautés africaines, qui réfléchissent désormais de manière continentale.» Ibrahim Mayaki PDG de AUDA /NEPAD

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La 7 ème Semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) ouverte à Nairobi au Kenya depuis le 28 février dernier, a été l’occasion pour Dr Ibrahim Mayaki de faire un tour d’horizon dudit programme. Dans l’interview qu’il a accordée aux médias en marge de ce conclave, le PDG est largement revenu sur l’impact du PIDA dans la connectivité entre États africains.

 

Monsieur Ibrahim Mayaki PDG AUDA-NEPAD: Pouvez-vous revenir sur la genèse du Pida et nous expliquer l’apport de ce programme pour le continent africain ?

 

Ibrahim Mayaki : Avant l’existence du PIDA ce qu’on avait, c’étaient des  plans d’infrastructures, par région, comme l’Afrique de l’ouest avec la CEDEAO d’un côté, l’Afrique de l’est de l’autre côté ainsi de suite. La limite de ces schémas régionaux d’infrastructures c’est qu’il n’y avait aucune synergie entre eux, ce que faisait l’Afrique de l’ouest en termes d’énergie, de transport et de route n’était pas connecté à ce que faisait l’Afrique centrale par exemple. Donc on avait des ilots de systèmes d’infrastructures.

Le grand changement avec le PIDA c’est qu’on connecte toutes les communautés au même rythme et cela implique de réfléchir de manière continentale et pour se faire on est parti de chemins directeurs qui existaient déjà dans les régions et on leur a demandé quelles étaient leur priorité? On a par la suite connecté ces priorités entre elles et entre les régions, ce qui a abouti au PIDA.

Êtes-vous satisfait des résultats de la première phase du PIDA?

Ce qu’on a appelé PIDA pap 1, le programme d’actions prioritaires de la phase 1 n’était pas parfait. Il faut le reconnaitre, c’est une liste de projets dont certains étaient réalisables d’autres non, mais on était dans une cour d’apprentissage.

Et la deuxième phase?

Avec PIDA pap2, on a énormément appris, ce qui nous a permis d’aller à la phase 2 avec des projets mieux structurés qui sont passés par des études de faisabilité, qui sont bancables et qui peuvent attirer le secteur privé. Donc si on veut  tirer un bilan du PIDA, il faut reconnaitre premièrement que c’était nécessaire au tout départ pour intégrer l’Afrique et deuxièmement, nous avons beaucoup appris de la première phase et que dans la deuxième phase, nous avons des projets concrets avec des risques minimums et avec des outils concernant la préparation de projets, la création d’emplois entre autres…. Ce qui est très c’est important.

On a donc vraiment évolué de manière positive et on peut tranquillement aller à PIDA Pap 3 dans quelques années. Vous verrez qu’on aura des projets encore bien plus significatifs, importants, rentables et qui peuvent faire facilement l’objet d’investissement.

Sur les engagements répétés, en 2014 on a fait le sommet du financement de Dakar avec la commission de l’Union africaine. Un certain nombre de projets ont été définis et des chefs d’Etat ont pris des engagements dont la plupart ont été respectés.

Parlant de la libéralisation des visas, Peut-on réellement croire en une intégration africaine sans une libre circulation des populations au sein du continent ?

La vraie problématique de la Libre circulation des personnes au sein de l’Afrique, est due à un leadership politique. Il faut que les Chefs d’Etats respectent les décisions qui ont été prises, qu’ils travaillent davantage à faciliter la mobilité intra-africaine des populations, allant dans le sens de l’intégration africaine. Si le Rwanda a été capable de le faire, pourquoi pas les autres.

Infogreenonline.com

 

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