Journée nationale de l’artisanat: Simon Kouka plaide pour l’arrêt des importations en période de fêtes de Tabaski et de Korité…

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Le concept « savoir-faire local », lancé depuis deux ans par le rappeur Simon Kakou et ses camarades a été hier jeudi 22 décembre 2022 au coeur de la Journée nationale de l’Artisanat. Pour revenir sur la campagne de sensibilisation sur le consommé local, M. Kouka a fait face à la presse dans une boulangerie de la place pour faire le point sur tout ce qui a été fait cours de ces deux ans avec les artisans sénégalais mais aussi les rencontres avec les autorités étatiques.

Ainsi le rappeur Simon Kakou en présence des responsables des artisans de Gnaye Mékhé et d’autres personnes évoluant dans le consommé local, a beaucoup insisté sur l’organisation des importations qui constituent un goulot d’étranglement pour l’artisanat sénégalais. À l’en croire, M. Kouka, les autorités Ministère du Commerce notamment le Directeur des Pme de l’ancienne Aminata Assome Diatta et l’actuel ministre Abdou Karim Fofana, ont été associés dans leur démarche pour trouver des solutions en vue de l’arrêt périodique des importations des produits étrangers. « Grâce au ministre de l’artisanat Pape Amadou Ndiaye, notre premier partenaire, on a pu rencontrer l’ancien ministre du Commerce, à travers son Directeur des PME, M. Ndiaye », a-t-il rappelé s’alarmant « Quand on attend certains chiffres on dit que c’est inquiétant ». « Quand on nous dit que les sénégalais commandent plus de 40 milliards en chaussures durant la Tabaski alors que nos artisans sont  ici, Gnaye Mékhé est là, le village artisanal de Soumbédioune, de Thiés de Ziguinchor de Saint-Louis. Pourquoi laisser ces alternatives », s’interroge Simon Kouka. Qui renseigne, « Aujourd’hui on a envoyé une correspondance au ministre Abdou Karim Fofana pour lui dire que les doléances parce que nous avons fait le tour du Sénégal. Nous sommes allés rencontrer les artisans, ils nous ont fait part de leurs doléances. Et beaucoup nous ont dit durant la dernière campagne où on a lancé « sakou fi laye solle » pour inciter les gens à acheter les sacs conçus par nos artisans « made in Sénégal », beaucoup nous ont dit pourquoi pas l’État ne ferme pas les frontières aux importations de sacs durant la rentrée des classes pour permettre aux artisans d’écouler leurs sacs? Et pourquoi ils ne font pas pareil aussi durant la Tabaski et la Korité? ».  « Nous sommes en train de prendre langue avec les autorités pour essayer de voir la faisabilité et espérer qu’ils entendront et que les artisans vont sortir gagnant », a-t-il souligné.

S’agissant de la formation des artisans qui se pose avec acuité vue la concurrence sur le marché national et mondial, Simon Kouka a informé que l’Etat leur accompagne à travers 3FPT, l’ONFP, l’ADPA. « Le ministre de l’Artisanat Pape Amadou Ndiaye, nous a mis en rapport avec le 3 FPT et l’ONFP. Aujourd’hui on est en train de peaufiner un accord avec l’ONFP qui nous aide à former ces jeunes qui sont dans le secteur de l’artisanat. Ils ont beaucoup fait à Gnaye Mékhé avec Monsieur Kassé et Monsieur Sylla ici présent, le 3FPT pareil. Aujourd’hui il y a un accord qui va être signé avec l’ONFP, l’ADPA aussi pour toutes ces campagnes que nous allons lancer », renseignera Simon Kouka.

Alertant sur l’arrivée sur le marché sénégalais des « Jalabé » des Émirats Arabes Unis d’une valeur de 30 milliards francs Cfa, le rappeur Simon Kakou a annoncé une riposte pour contrecarrer ces importations. « En 2023, on nous parle du « Jalabé » qui vient des Émirats Arabes Unis, il y a énormément, il y en a pour 30 milliards. Aujourd’hui on est en train de préparer le camp pour procéder aux « Jalabé » que nous allons baptiser « diouli kaye » pour que justement « diouli kaye » en puisse une alternative face à ces « Jalabé » qui vont venir des Émirats Arabes Unis. Nous allons relancer « dalla fi laye solle » pour la période de Tabaski, nous allons relancer « jang gui sacs fi » », a fait savoir Simon Kouka.

Toujours dans la promotion des produits locaux, le rappeur interpelle les sociétés où entreprises qui offrent des paniers pendant le mois ramadan avec des produits venus de l’extérieur, à intégrer le consommé local dans leur chaîne de solidarité. Sur ce, il a cité la plateforme e-fondé qui vend en ligne les produits locaux de consommation comme la bouille « fondé » mais aussi produits issus des transformations locales. « Vous avez vu des chips à base de nébédaye à base de sorgho qui sont là pour que ces paniers soient à 80% ou 90% des produits des femmes qui sont dans le secteur de la transformation. Nous sommes dans ces alternatives là », a-t-il conclu invitant avec insistant les sénégalais à consommer local.

Par Senpresse.net

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