COP 28 Dubai /Justice climatique : La coalition BAD et Société civile, la solution?

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Huit ans après la COP21, la COP28 devrait  aujourd’hui semer l’espoir, elle devrait être celle de l’ action, celle des réalisations, celle des promesses tenues. Elle doit être un moment pivot pour tous les acteurs engagés dans la lutte contre les changements climatiques.

Le climat n’attend pas. Les 197 pays réunis aux Emirates, devraient démontrer qu’ils sont prêts à mettre en œuvre des politiques de transition écologique bien plus ambitieuses sans attendre s’ils ne veulent pas faire tomber dans l’eau la possibilité de limiter le réchauffement global à 1,5°C d’ici à la fin du siècle. Face à la multiplication des impacts, les pays riches doivent prendre la mesure des enjeux et aider les pays les plus pauvres à mener le combat contre le dérèglement climatique.

La solution au changement climatique passera donc par la justice climatique, car ce sont les pays qui polluent le moins qui subissent le plus les impacts et les dégâts. Malheureusement, constate-t-on, il y a beaucoup de promesses d’une COP à une autre depuis Paris, mais les financements sont encore en-dessous des attentes, s’agissant particulièrement de l’adaptation, pour lequel les pays africains ont plus besoin de s’investir.

Suffisant pour que la voix des sans voix, la société civile notamment mais aussi les Etats, insistent et demandent aux pays développés le respect de leurs engagements climatiques. L’accent devrait être mis sur les pertes et dommages après les événements climatiques extrêmes qui ont marqué ces année. Mais aussi sur les financements de l’adaptation climatique.

Au 6 éme jour de la 28 éme conférence des Nations Unies sur le changement climatique, la Coalition dite Groupe de la Banque africaine de développement-Société civile s’est faite entendre en organisant en marge de cette grande rencontre sur le climat, un événement de haut niveau au Pavillon Afrique. L’événement a capitalisé le dialogue fécond des forums régionaux de la société civile organisé sur l’ensemble du continent en 2023 par le Groupe de la Banque africaine de développement, selon la structure. Les organisations de la société civile, les gouvernements et les parlementaires se sont réunis avec la BAD lors de cette session pour catalyser le financement du secteur privé vers une Afrique durable et résiliente face aux changements climatiques.

À cette occasion, M. Roger Baro, ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso;  M. Pierre Hélé, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable du Cameroun; ainsi que d’importants leaders de la société civile africaine, dont Dr Augustine Njamnshi, Directeur exécutif de la coalition africaine pour l’accés à l’énergie durable ACSEA, par ailleurs co fondateur de PACJA. Zeneb Toure de la société civile et BAB, DR Mwenda de PACJA entre autres personnalités.

Ils ont tour à tour fait un plaidoyer poignant, unis et montrant à l’autre partie que plus rien d’autres n’est possible que l’action, devant une assistance engagée et séduite. l’ambiance a atteint son paroxysme après la communication du président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, qui a animé une conversation inédite aux côtés de la coalition Banque–Société Civile. L’événement dit il, contribuera à libérer le potentiel de l’Afrique en matière de climat et de croissance verte et proposera des solutions robustes et innovantes pour combler le déficit de financement climatique, notamment par le biais d’un engagement communautaire délibéré. À la fin de son allocution, galvanisé par l’assistance qui, d’une seule et même voix, scandait le fameux slogan, what do we want? Climate justice, when do we want  it? Now now ( que voulons nous ? La justice climatique, quand la voulons nous? Maintenant.

 »L’Afrique brule, l’Afrique est inondée », ces termes du Dr Auguste résument tout le mal qui s’abat sur le continent, terriblement impacté par le réchauffement climatique et qui pourtant ne contribue qu’à 4% des émissions de gaz à effets de serre. Pour faire face à l’injustice climatique, il n’y a qu’une seule voie possible: la solidarité, admet il, d’où l’intérêt de s’unir pour faire face au fléau.

À l’occasion de dette importante rencontre, une déclaration conjointe sur les priorités de la COP28 axées sur le financement climatique pour un avenir vert a été communiquée.

 

Par Fatou NIANG/COP28-Dubaï

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