Manifestation à Dakar: Le ministre de l’Intérieur opte pour la fermeté face aux casseurs

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Moins de 48 heures après sa sortie à la télévision nationale, la Rts 1, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, est réapparu dans les médias aux lendemains des violentes manifestations à Dakar. Cette fois, le discours du premier flic du pays rime avec  fermeté à la suite des violentes manifestations. Pis, Antoine Diome menace les manifestants casseurs.

« Nous avons constaté hier qu’il y a eu des manifestations au cours desquelles des atteintes ont été portées à des biens mais aussi à l’intégrité physique de certaines personnes. Nous le déplorons, nous appelons au calme et à la sérénité naturellement », a-t-il appelé sur les ondes de la Rfm. Il s’empressera de hausser le ton, «Mais je dois aussi dire que force restera à la loi et que l’Etat prendra toutes ses dispositions pour faire face à toutes manœuvres subversives ou bien toute autre action de nature à compromettre la sécurité publique ».

A en croire, le ministre de l’Intérieur,  «Ce sont des manifestations qui étaient menées par de petits groupes qui se déplaçaient pour la plupart sur des motocyclettes ». Non sans abandonner ses menaces, il prévient, «Dans un État de droit, il ne saurait y avoir de places à la forme d’une justice privée. Il y a des instances qui sont habilitées; police, gendarmerie et les tribunaux pour trancher les litiges qui opposent les citoyens ou en tout cas les étrangers qui vivent dans un tel État ».

«Si nous y prenons garde, il faudrait éviter que par des formes de vengeance personnelle ou par des formes de ripostes on en arrive à des attaques privées contre des contre-attaques privées », a-t-il tempéré soulignant «Ce que je voudrais précisément rappeler sur ce point c’est que 2021, il y a une forte tendance à chaque fois qu’il y a des manifestations à ce qu’on dise aller attaquer tel domicile, aller attaquer tel endroit, aller attaquer tel édifice». «Ça ne saurait être toléré dans un Etat de droit que des personnes se lèvent pour se faire justice elles-mêmes. Le prix de la paix civile est à ce niveau », a-t-il averti.

Antoine Diome se souvient : «Vous avez entendu depuis plusieurs années et ça ne date pas d’aujourd’hui votre propre organe (Rfm) en a fait les frais en 2019 lors de la publication des résultats des élections présidentielles ». « Quand quelqu’un se lève pour appeler de façon récurrente à la violence, quand quelqu’un se lève de façon permanente demander à ce que des jeunes manifestent massivement et sous le prétexte d’ailleurs d’une conception, d’un contenu creux de ce qu’on appelle le droit à la résistance, il est du devoir et voire de l’obligation de l’Etat de prendre toutes ses dispositions dans les deux piliers qui fondent le maintien de l’ordre que sont la prévention et la répression », a rappelé M. Diome récusant le mot blocus chez le leader de Pastef à la cité Keur Gorgui. «Si l’Etat doit prendre des mesures pour empêcher des rassemblements ou pour empêcher que des troubles graves soient portés à l’ordre public, l’Etat n’hésitera pas et tous les moyens qui sont nécessaires pour y parvenir seront pris », a-t-il martelé.

Et le ministre de l’Intérieur, d’informer, « Toutes les personnes qui ont participé aux manifestations d’hier pour l’essentiel beaucoup d’entre les meneurs ont été déjà appréhendés que ce soit à Dakar ou bien dans les régions ».

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