Le jour où le Président-putchiste nous a confisqué notre droit de vote (Par Mary Teuw Niane)

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Aujourd’hui, par centaines, par milliers, par centaines de milliers, par millions, Sénégalaises et Sénégalais du territoire national et de la diaspora, nous devions nous bousculer dans des files interminables, dans les centres de vote, pour déposer dans les urnes le bulletin de vote du candidat de notre choix.

Le Président-putchiste nous a privé du droit le plus fondamental du citoyen : choisir notre Président de la République.

Quel triste jour pour nous Sénégalais, fiers de notre passé démocratique, jaloux de l’histoire électorale de notre pays et heureux d’avoir eu des hommes politiques qui ont placé l’élégance politique républicaine devant la cupidité du pouvoir tant dénoncée en Afrique.

Malheureusement notre pays n’est plus une exception.

Nous avons élu un Président qui est devenu le bourreau de notre démocratie, le fossoyeur de notre culture démocratique plus que centenaire.

Notre pays est rentré dans le rang des Républiques bananières pour lesquels la Constitution n’a pas plus de valeurs que les paroles des pires politiciens.

Nous avons élu un Président qui a commis la pire des trahisons de son pays.

Voilà le Président-putschiste après la mise en échec de son premier coup d’État par le Conseil constitutionnel qui persiste et signe dans la voie d’un nouveau coup d’État.

Cette fois-ci, il récidive en organisant une soi-disante légitimité politique du désaveu des décisions du Conseil constitutionnel par conséquent une nouvelle violation caractérisée de notre Constitution.

Après nous avoir privé de notre droit de vote, lundi et mardi, il compte utiliser tous les médias complaisants, rassembler autour de lui toutes les personnes dites éprises de masla, s’appuyer sur tous ceux qui acceptent de trahir notre République pour choisir un calendrier électoral qui dépasse le 2 avril 2024, date de la fin de son mandat, rajouter des candidats aux 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel et s’octroyer le droit de poursuite de l’exercice du pouvoir après la fin de son mandat.

Nous sommes, sans équivoque, en face d’un dictateur assoiffé de pouvoir.

Depuis des années, il exerce un pouvoir sans partage, sans aucun respect de la séparation des pouvoirs. Il régente tout. Il broie sans retenue toute personne, toute force et même toute institution qui s’oppose à ses désirs sans limite de puissance et de pouvoir.

Par ses manières de faire brutales, désormais sur toutes les institutions du pays pèsent des soupçons d’allégeance au pouvoir, d’insuffisance d’indépendance et d’absence d’intégrité.

Avec notre Président-putchiste, l’éthique et la morale sont rangées dans les poubelles nauséabondes de l’histoire.

Nous sommes à la veille d’un nouveau coup d’État, d’une nouvelle confiscation des pouvoirs du peuple, d’une défiance frontale au Conseil constitutionne !

Fixer le calendrier électoral ne doit concerner que les 19 candidats, le Président de la République et, s’il y a lieu, la société civile comme modératrice.

Il est heureux que beaucoup de personnalités, seize candidats sur les dix-neuf, d’organisations politiques et de la société civile aient décliné l’invitation à cette palabre de la compromission et de la trahison nationale.

Qu’est-ce qu’ils ont à y faire tous ces candidats que le Conseil constitutionnel a invalidé et qui se parent du titre de candidats spoliés ? Leur temps est dépassé !Nous sommes dans le temps du processus électoral, le temps des candidats officiels aux élections présidentielles.

Le Président-putchiste utilise tous les moyens possibles pour créer l’amalgame, installer le dilatoire et discréditer les institutions que ses prédécesseurs ont mis des décennies à bâtir.

Dans cette marche forcée destructrice de notre Constitution et de nos institutions. Il ne serait pas surprenant que le Conseil constitutionnel soit la prochaine cible.

Laissons isolé le Président-putchiste avec son arbre à palabre avec ses partisans comploteurs et ses autorités effrayées par la défaite inéluctable de son régime liberticide.

Mobilisons-nous pour libérer tous nos prisonniers politiques notamment le Président Ousmane Sonko, les candidats Bassirou Diomaye Faye et Maître Moussa Diop.

Mobilisons-nous pour retrouver dans la dignité et l’honneur, notre droit inaliénable d’élire note Président de la République tel que défini par notre Constitution et les lois de notre pays.

Mobilisons-nous enfin pour que le Président-putchiste n’exerce plus le pouvoir durant la période de transition si les élections se terminent après le 2 avril 2024.

Seule la lutte nous libèrera !

En avant pour la victoire !

Je vous souhaite une excellente journée dominicale sous la protection divine.

Dimanche 25 février 2024
Prof Mary Teuw Niane

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