Appel à la paix et à la cohésion nationale: Le GTFJPS se dit préoccupé et invite les acteurs politiques au dialogue

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 À l’image du Chef de l’État Macky Sall, le président Macky Sall qui a lancé un appel au dialogue avec l’opposition dans ce contexte de surenchère et violence politique très tendue, lors de son discours à la nation, le Groupe pour le Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité (GTFJPS) en Afrique de l’Ouest et au Sahara/section Sénégal, a aussi formulé la même invite à l’endroit des acteurs politiques. Dans le communiqué parvenu à Senpresse.net, Mme Sophie Ndiaye, la présidente du GTFJPS/Sénégal et camarades, qui se disent préoccupés par la tension actuelle dans le pays, ont appelé le pouvoir et les partis politiques à un « dialogue politique inclusif et apaisé ».

 

COMMUNIQUÉ

 

LE GROUPE DE TRAVAIL FEMMES JEUNES PAIX ET SECURITE EN AFRIQUE DE L’OUEST ET AU SAHEL/SECTION SENEGAL (GTFJPS-AOS)-SN) EST PREOCCUPPE PAR LE CLIMAT POLITIQUE TENDU AU SENEGAL ET APPELLE LE POUVOIR ET LES PARTIS D’OPPOSITION  À UN DIALOGUE POLITIQUE INCLUSIF ET APPAISE

 

Le GTFJPS-AOS-SN suit avec une attention particulière les évènements politiques à Dakar et dans toutes les régions du pays;

Le GTFJPS-AOS-SN note avec un grand regret, depuis plusieurs mois une dégradation continuelle du climat politique qui se traduit par une radicalisation des positions politiques, une judiciarisation du dialogue politique et une montée en flèche du niveau de violence à travers tout le territoire national.

 

Il n’y a pas de semaines sans que les organisations des droits de l’homme nous informent de l’arrestation de militants politiques, activistes, journalistes et youtubeurs.

 

Alors que dans toute démocratie représentative, les élections sont le moyen ou le mécanisme par lequel le peuple peut se prononcer sur les individus qui les représentent et s’exprimer sur des politiques différentes.

 

Le GTFJPS-AOS-SN souhaite rappeler que la Constitution du Sénégal s’attache  à la transparence dans la conduite et la gestion affaire publiques ainsi qu’au principe de bonne gouvernance ; au respect des libertés fondamentales et des droits du citoyen comme base de la société sénégalaise ; la consolidation d’un État de droit dans lequel l’Etat et les citoyens sont soumis aux mêmes normes juridiques sous le contrôle d’une justice indépendante et impartiale.

 

De plus, la volonté du Sénégal d’être un État moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et un État qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie est conforté par  la signature et la ratification de plusieurs textes régionaux et internationaux  dont  la Charte Africaine sur la démocratie, les Elections et la Gouvernance(CADEG) de l’Union africaine.

 

La Charte vise à  promouvoir l’équilibre entre homme et femme ainsi que l’égalité dans les processus de gouvernance et de développement ; à promouvoir les meilleures pratiques dans l’organisation des élections aux fins de stabilité politique et de bonne gouvernance (Article 2).

 

Aussi, les Etats parties  à la Charte  s’engagent à élaborer les cadres législatif et politique nécessaires à l’instauration et au renforcement de la culture, de la démocratie et de la paix (Article 11).

 

Relativement aux  élections de 2024 et compte tenu du contexte politique actuel, le Sénégal, pays de la « téranga »,  miroir de la démocratie africaine doit se conformer aux dispositions de l’article 17 de la Charte précitée : « Créer et renforcer les organes électoraux nationaux indépendants et impartiaux, chargés de la gestion des élections.  Créer et renforcer les mécanismes nationaux pour régler, dans les meilleurs délais, le contentieux électoral. Faire en sorte que les partis et les candidats qui participent aux élections aient un accès équitable aux médias d’Etat, pendant les élections.  Adopter un code de conduite qui lie les partis politiques légalement reconnus, le gouvernement et les autres acteurs politiques avant, pendant et après les élections ».

 

Au regard de ce qui précède et pour répondre aux aspirations légitimes des citoyens du droit à la paix, le GTFJPS-AOS-SN recommande :

 

  1. Au pouvoir et aux partis d’opposition de démontrer leur maturité et de prendre leur responsabilité historique devant le peuple sénégalais, le peuple africain et devant le monde pour respecter les cadres légaux disponibles et protéger les citoyennes et citoyens et à maintenir  un climat de paix, avant, pendant et après les élections pour que le Sénégal garde sa réputation  d’ilot de démocratie.
  2. Invite les organisations de la société civile incluant les leaders traditionnels et religieux à user de leurs influences pour un dialogue  apaisée.
  3. Lance un appel au pouvoir pour qu’il crée les conditions requises pour un dialogue inclusif, franc avec tous les partis politiques et toutes les parties prenantes.
  4. Lance un appel aux partis d’oppositions d’exercer leurs droits politiques avec responsabilité dans un cadre pacifique et d’accepter un dialogue franc  avec le pouvoir pour le bien des citoyens et citoyennes.
  5. Invite le Gouvernement sénégalais à mettre un terme à l’interdiction des manifestations organisées par des partis d’opposition et par les activistes.
  6. Appelle à un scrutin présidentiel inclusif, ouvert, démocratique et apaisé en 2024.

 

Le GTFJPS-AOS-SN réitère sa disponibilité pour contribuer à la protection des droits fondamentaux des citoyens particulièrement les droits des femmes et des jeunes au Sénégal et dans la sous-région. 

 

 

CONTACTS:

Sophie NDIAYE, Présidente GTFJPS –Sénégal / 77 520 43 42

NDEYE Marie THIAM, Vice-présidente / 77 560 37 27

 

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