Nguéniène : Des personnes vivant avec un handicap bénéficient d’une formation en couture

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De jeunes filles du village de Nguéniène se sont transformées en mannequins, pour une circonstance très particulière. Elles ont défilé sur le tapis rouge, accompagnées des chants de « bongo », pour un défilé  de mode dans une ambiance festive et bon enfant. Ces mannequins d’un jour ont paradé avec des tenues de cérémonie faites en dentelle, en soie, en brodé, en wax… Des tailles basses et jupes, robes, pantalons, mouchoirs de tête, des demi-saisons pour homme, une robe de mariée… Les créations étaient pleines d’inspiration.

Les tailleurs (des personnes vivant avec un handicap) ont confectionné des tenues qu’on peut porter aussi bien en ville que dans des cérémonies de baptême, de communion, de mariage.
 
C’était à l’occasion de la première édition de la formation décentralisée de Nguéniène portant sur l’autonomisation des personnes handicapées. Une initiative des ateliers Leydi de la créatrice Oumou Sy, costumière de cinéma et de théâtre.
 
« Cette formation entre dans le cadre de l’autonomisation des personnes vivant avec un handicap. En cas de besoin, elles peuvent travailler, vendre leurs marchandises et qu’elles arrivent en s’en sortir sans avoir besoin de demander à qui que ce soit. Qu’elles soient autonomes. Les ateliers Leydi œuvrent pour qu’il n’y ait zéro handicapé dans les rues du Sénégal et en Afrique, parce qu’on ne peut pas toujours dépendre des autres. Il faut qu’on soit autonome. Je ne m’attendais pas à cette détermination. Elles sont véritablement déterminées. Elles ont juste besoin d’un coup de pouce pour s’en sortir », a expliqué Oumou Sy. 
 
Cette formation s’est déroulée avec la collaboration du centre des handicapés de Nguéniène. « Ce centre a été créé en 1999, dans le but de regrouper tous les handicapés de la localité pour lutter contre la mendicité. Au village, les personnes handicapées étaient toujours cachées dans les maisons. Si on entrait dans une maison où il y avait un handicapé, on n’arrivait pas à le voir. Il était caché au fond. Maintenant, nous sommes sortis, on veut lutter contre ce phénomène. Le handicapé n’est rien d’autre que le regard de l’autre. Tout le monde est handicapé. Chacun a son handicap, on peut le voir comme on peut ne pas le voir. Nous, nous sommes handicapés physiquement, mais pas moralement. On veut travailler et cesser de tendre la main dans la rue. On peut travailler comme tout le monde », a assuré Marie Louise Dibor Faye, la présidente du centre.
 
Ainsi, grâce aux ateliers Leydi, dix personnes vivant avec un handicap ont, durant six mois, bénéficié d’une formation sur le stylisme, le modélisme, la coupe, le patronage et le moulage. 
 
Oumou Sy plaide pour que le monde rural soit plus décentralisé afin qu’on puisse leur offrir toutes les opportunités d’épanouissement. Elle a offert  des fauteuils roulants, des machines et du matériel de couture aux personnes handicapées du centre de Nguéniène.
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