De l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie à son interprétation partisane

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Les violences politiques de Février 2021 à Février 2024 ont fait l’objet d’une amnistie par le régime sortant avec la loi n° 2024-09 du 13 Mars 2024 dans un contexte d’impasse politique où les ténors de l’opposition (à l’époque) étaient en prison.

Des efforts ont été consentis par les forces vives de la nation pour la décrispation de l’espace politique avec des propositions, recommandations, des démarches participatives ; le régime sortant n’avait que pour option d’adopter une loi d’amnistie agressant ainsi la conscience collective des Senegalais.
Une loi qui encourage l’impunité, prétendant effacer des crimes de sang, des violences inouïes dans la mémoire de ceux qui les ont vécus sans rendre justice au préalable !
Nous ne sommes pas contre le pardon mais il doit être précédé par la JUSTICE !!!

Le jeu trouble du régime actuel n’honore pas leurs promesses de campagne lors des dernières élections.
Le parti au pouvoir a pris des engagements fermes lors des elections passées sur l’abrogation de la loi d’amnistie pour ainsi rendre JUSTICE aux victimes.
Au lieu de se conformer à leurs engagements, la majorité parlementaire a user de subterfuge pour rejeter une proposition de loi d’un député, abrogeant intégralement la loi d’amnistie pour nous pondre une proposition de loi interprétative sélective, partiale visant à faire une révision sur mesure de la loi d’amnistie et l’abroger partiellement.

Nous restons ferme sur notre position : Non à l’amnistie, Non à l’impunité !!
Nous sommes donc sidérés par cette nouvelle posture de la majorité parlementaire trahissant ainsi la mémoire de tous ceux qui se sont sacrifiés pendant cette période sombre de l’histoire du Sénégal avec un bilan macabre.

Le Premier Ministre a clairement affirmé devant l’hémicycle que : « Maintenant que certains disent que cette loi bénéficiaient à Pastef, ce dernier n’en veut plus, qu’on enlève la loi d’amnistie et que chacun réponde de ses responsabilités ».
Nous rappelons la majorité parlementaire ainsi que le pouvoir à la retenue !
Ils ne peuvent pas être en marge des valeurs qui les ont portés au pouvoir.
La rupture c’est aussi assumer et respecter ses engagements.

Cette proposition de loi interprétative ne doit pas être adoptée par l’Assemblée Nationale ce que le peuple attend de cette 15e législature, c’est l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie ; ni plus, ni moins ne serait-ce que pour la mémoire des victimes .

Seydina Mouhamadou Malal DIALLO
Secrétaire Général du Collectif Noo Lank

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