Après le manifeste de 51 éminents professeurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ( UCAD) qui a indexé le Conseil constitutionnel sénégalais comme responsable de la situation électorale très tendue actuellement au Sénégal, la Coalition des Organisations panafricaines du continent et des personnalités africaines, a dans une déclaration parvenue à Senpresse.net, exprimé sa « vive et légitime préoccupation sur la dégradation inquiétante du climat politique et des graves violations des Droits de l’Homme, de l’Etat de droit et des valeurs de démocra(e au Sénégal à l’approche des élec(ons législa(ves prévues le 31 juillet 2022. » Ces 14 Organisations et personnalités africaines signataires de ce document, « appellent au sens de responsabilité du président Macky Sall et l’exhortons à prendre conscience des conséquences pour la stabilité au Sénégal ». Voici in extenso la déclaration
Déclaration Commune et Signalement des Organisations
Panafricaines sur les graves violations aux Droits Civils et Politiques au Sénégal
La Coalition des organisations panafricaines de la diaspora, du continent et des personnalités africaines, signataires de la présente déclaration, expriment sa vive et légitime préoccupation sur la dégradation inquiétante du climat politique et des graves violations des Droits de l’Homme, de l’Etat de droit et des valeurs de démocra(e au Sénégal à l’approche des élec(ons législa(ves prévues le 31 juillet 2022 .
Tout en déplorant les morts des civils occasionnées par la répression policière, nos organisa(ons entendent saisir officiellement les juridic(ons internatinales d’un signalement pour ces graves crimes.
CeKe situation a pour cause la violation, par le Président Macky Sall, de la constitution et de la loi électorale du Sénégal pour empêcher les candidats de l’opposition à se présenter aux prochaines élec(ons législatives, la privation des libertés politiques, la répression policière et judiciaire pour interdire, sans motif légitime, toute forme d’expression politique opposée à la politique de Monsieur Macky Sall.
Dans ce contexte, nos organisations panafricaines et les personnalités signataires de la présente déclaration expriment notre soutien au peuple frère du Sénégal et défendent fermement les libertés fondamentales, notamment le droit pour tous les Sénégalais de voter et d’être élus et le droit fondamental à la liberté d’expression partout en Afrique.
Nos Organisations rappellent les termes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi que le pacte international relatif aux droits civils et politiques qui rappellent les critères pour des élections libres et régulières et pour laquelle il est rappelle aux Etats que l’autorité des pouvoirs publics ne peut être fondée que sur la volonté du peuple exprimée en faveur d’élec(ons libres et transparentes.
Nous sommes donc résolus à mobiliser l’ensemble des peuples d’Afrique pour défendre les libertés d’expression, d’association et de manifestation pacifique au Sénégal et dans les cinquante quatre (54) autres pays d’Afrique.
Nous appelons au sens de responsabilité du Président Macky Sall et l’exhortons à prendre conscience des conséquences pour la stabilité au Sénégal et en Afrique en cas de repression et violences d’Etat contre le peuple frère du Sénégal qui ne fait que manifester pacifiquement pour exercer le droit fondamental de vote et contre l’arbitraire de son régime.
L’instrumentalisation des institutions constitutionnelles à des fins politciennes et pour ses ambitions personnelles menacent les espaces démocratiques, civiques au Sénégal et encourage la dissidence politique et la rébellion dont il assumera seul la responsabilité des conséquences y résultant.
Par ailleurs, nos organisations relèvent que la politique conduite par le Président Macky Sall fait craindre également la marginalisation, l’oppression, voire la discrimination, certaines personnes ou certains groupes tels que les femmes et les membres de communautés ethniques et religieuses, ainsi que d’autres minorités déjà confrontées à des formes de discrimination multiples et croisées.
C’est donc en sa qualité de garant des ins(tu(ons du Sénégal et de l’Union
Africaine, dont il assure la présidence, que nos organisations interpellent Monsieur le Président Macky Sall à se conformer aux dispositions de la Charte de l’Union Africaine, celle des Nations-Unies, de la CDEAO et à la constitution du Sénégal et aux autres obligations qui incombent à l’État Sénégalais en vertu du droit interna(onal en ma(ère de droits de l’homme et de démocrate.
Nous appelons au sens de responsabilité du Président Macky Sall et l’exhortons à prendre conscience des conséquences pour la stabilité du Sénégal et en Afrique en cas de repression et violences d’Etat contre le peuple frère du Sénégal qui ne fait qu’exercer pacifiquement son droit fondamental de manifester pour pouvoir exercer son droit de vote et contre l’arbitraire du régime en place.
Ni la répression, ni l’arbitraire et l’instrumentalisation des institutions judiciaires et militaires par le régime du Macky Sall n’empêchera pas le peuple du Sénégal, soutenu par les autres d’Afrique, à se baKre dignement et fermement les droits de tous les peuples d’Afrique aux libertés et à la démocra(e.
Fait le 30 juin 2022
Présidents des associations signataires de la présente déclarattion
SEKOU FOFANA
DANI SOPI
SAID LARIFOU
DORO TRAORÉ
TIDIANE SANAGO
IRA-FRANCE
MSDH
ARMEPES-FRANCE
RMFP-MALI
A.H.M.E
ASEPT-SÉNÉGAL
A.C.D.E
GANBANA-INTERNATIONAL
COLLECTIF UN PASSÉ TROP PRÉSENT